
04 mars 2025
La Région des Pays de la Loire a adopté le 22 mars dernier un plan d'actions ambitieux sur la transition écologique. Après sa feuille de route pour la transition énergétique lancée en 2016, ce plan franchit une nouvelle étape : il regroupe 82 actions élaborées autour de sept axes concrets. Il est doté d’un budget de 353 millions d’euros pour la période 2018-2021. Son objectif : agir face à l’urgence et poser les bases d’une véritable croissance verte en Pays de la Loire.
« C’est une première : l’ensemble des outils proposés et adoptés par notre assemblée accompagnent désormais la mise en mouvement des territoires sur la transition écologique » : Laurent Gérault, conseiller régional délégué à l’environnement, la transition énergétique, la croissance verte et au logement, a ainsi résumé l’ambition régionale, rappelant combien « l’urgence est d’agir et de dépasser le discours écologique culpabilisant pour favoriser une écologie positive, tournée vers le modèle de croissance verte. » La Région des Pays de la Loire entend ainsi construire, dans les dix prochaines années, une politique active axée sur la transition écologique, créatrice d’emplois et s’appuyant sur un nouveau modèle de croissance verte, économiquement porteur et respectueux de l’environnement.
Augmentation de 0,8°C au cours du 20e siècle, hausse du niveau de l’Océan Atlantique de 3 cm en dix ans, faune et flore fragilisées… « L’urgence climatique est réelle en Pays de la Loire », comme l’a souligné le médecin et explorateur français Jean-Louis Étienne, lorsqu’il a répondu à l’invitation de la Région des Pays de la Loire, en novembre 2016 : « il est nécessaire que chacun puisse agir dans son champ de compétences ». Et ce champ de compétence, la Région a choisi de s’y engager de façon évidente : le lancement en 2016 d’une feuille de route sur la transition énergétique, avec 52 actions concrètes, a été une première étape décisive. Aujourd’hui, la collectivité élargit son domaine d’actions en sept priorités et 82 actions, et renforce nettement son investissement financier.
« En adoptant sa Feuille de route sur la transition énergétique, la majorité régionale a ancré la lutte contre le réchauffement climatique comme une priorité », rappelle Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire. « Convaincue de l’urgence à agir et de l’importance stratégique de positionner l’écologie au coeur de l’avenir de notre territoire, la Région veut aujourd’hui créer un nouveau modèle de croissance verte, économiquement porteur et respectueux de l’environnement. C’est pourquoi j’ai aussi demandé à l’Etat de consacrer un pilier du Contrat d’Avenir Pays de la Loire à la transition écologique, suite à l’abandon du projet d’aéroport de Notre dame des Landes. »
La présidente place la qualité de vie des Ligériens et la création d’emplois nouveaux au cœur de cette ambition déclinée en sept axes :
La création d’une société d’économie mixte (SEM) dédiée à la croissance verte, interviendra sur quatre domaines : la gestion du fonds d’investissement pour les énergies renouvelables, une offre d’ingénierie pour accompagner l’émergence des projets d’ENR (énergies renouvelables), une animation régionale et une offre de service en matière d’efficacité énergétique dans les logements et les entreprises. Enfin, le projet SMILE (SMart Ideas to Link Energies), porté par les Régions Pays de la Loire et Bretagne, poursuit son soutien à des actions pour le développement des réseaux communicants (smart grids). À ce jour, douze projets sont déjà labellisés et cinq sont en passe de l’être pour 2018.
En outre, l’ingénierie associée permettra l’accompagnement de projets ENR, sous forme d’un guichet unique régional, qui pourrait agir en réseau avec les structures d’ingénierie existantes.
La transition écologique a des répercussions sur le secteur des marchés financiers. En conséquence, un nouveau marché des obligations vertes se développe et connaît une croissance soutenue. Cette obligation verte s’inscrit dans le même cadre juridique qu’une obligation classique, elle présente un prix équivalent et suppose un même processus d’exécution. Appelée Green Bond, cette obligation verte est en clair un emprunt levé sur les marchés financiers, en dehors de toute intermédiation bancaire, directement auprès d’investisseurs (grands assureurs ou fonds de placement principalement). En revanche, et contrairement à une obligation classique, les fonds levés via une obligation verte doivent être explicitement consacrés à des investissements et des projets porteurs d’ambitions environnementales ou sociales.
La Région souhaite, dès septembre 2018, lever 100 M€ d’obligations vertes. Cet emprunt sera destiné à financer des projets en faveur de la production d’énergies renouvelables, de l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments ou de la mobilité durable.