
12 mars 2025
La Région a présenté le 18 décembre sa nouvelle stratégie régionale d’investissement dans les lycées pour 2018-2024, proposée au vote de l'assemblée régionale lors de la session consacrée au budget 2018. Innovante et ambitieuse, elle prévoit notamment l’ouverture d’un lycée supplémentaire en sud Loire, mais aussi la prise en compte des besoins de l’ensemble du territoire, et pas seulement des zones en tension.
Christelle Morançais, présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, Antoine Chéreau, 1er vice-président et président de la Commission Education, lycée, orientation et lutte contre le décrochage, civisme et Isabelle Leroy, vice-présidente en charge des lycées ont présenté, lundi 18 décembre, la nouvelle stratégie d’investissement dans les lycées pour la période 2018-2024, en amont du vote du Budget primitif 2018 les 20, 21 et 22 décembre.
Bâtie sur une enveloppe de 780 millions d’euros répartie sur 7 ans, elle vise quatre priorités :
« Cet investissement important, 1/3 du budget régional, reflète l’ambition de notre stratégie, à la hauteur de l’enjeu éducatif et démographique que nous devons relever. Et nous entendons y répondre en faisant de nos lycées des lieux accueillants et adaptés où se prépare la réussite des jeunes ligériens ».
Christelle Morançais, Présidente du Conseil régional des Pays de la Loire
Pour l’année 2018, la Région apportera des solutions sur les zones en tension démographique en assurant la continuité des chantiers en cours (construction de lycées ou extension à Nort-sur-Erdre, St-Gilles-Croix-de-Vie, Aizenay, Pontchâteau…) et l’engagement de nouvelles opérations.
Les études capacitaires et démographiques lancées dès 2016 ont permis de démontrer objectivement la nécessité d’un nouveau lycée pour accompagner le dynamisme démographique dans le bassin du sud Loire, et notamment le secteur de Bouaye – Saint-Philbert-de-Grand-Lieu – Sud de l’Agglomération nantaise. Une concertation sera engagée dès le début de l’année 2018 avec les principaux acteurs concernés : autorités académiques et DASEN, Conseil départemental, INSEE, fédérations de parents d’élèves, communes du territoire…
« Nous sommes fiers d’inscrire dans notre stratégie 2018-2024 la création d’un nouveau lycée, sur la base d’une analyse sérieuse qui prépare l’avenir. Nous nous réjouissons de l’accueil déjà favorable qu’elle suscite. Ce nouveau lycée permettra notamment de soulager le lycée Les Bourdonnières à Nantes et le lycée Perrin-Goussier à Rezé, deux parmi les établissements les plus concernés par cette poussée démographique en Sud Loire».
Antoine Chéreau, 1er vice-président du Conseil régional, en charge des lycées
La maintenance et la modernisation des établissements est la deuxième des priorités de cette nouvelle stratégie. Objectifs : des lycées sûrs*, accessibles, sobres et exemplaires en matière de transition énergétique, dotés de conditions d’accueil de haute qualité, y compris dans les zones qui ne sont pas concernées par une forte poussée démographique
Cette troisième priorité concerne tous les personnels, soit près de 2 400 agents dans 114 lycées publics, et leurs espaces de travail avec une attention particulière accordée aux espaces de restauration. A l’exemple de la mutualisation des cuisines des lycées Victor Hugo et Pierre et Marie Curie à Château-Gontier, ou bien encore l’aménagement des vestiaires d’agents régionaux au lycée agricole de Laval. La stratégie s’accompagne d’ailleurs du recrutement de 70 agents pour pallier des déficits structurels, dans certains cas amplifiés par la suppression des contrats aidés.
A cette fin, des plans d’actions annuels seront votés à l’occasion de chaque session budgétaire régionale. A l’exemple du lycée agricole du Grand Blottereau, situé au coeur de Nantes, dont le schéma directeur est en cours d’élaboration pour repenser la globalité de l’occupation de ses espaces.
*Un 3e plan de sûreté viendra compléter les deux précédents, mis en place en 2016 et 2017 dans 84 établissements.
Si la stratégie d’investissement dans les lycées prévoit 780 millions d’investissements dans les lycées publics, elle finance, de sa propre initiative et dans le respect de la liberté d’enseignement qu’elle est soucieuse de garantir, les établissements privés au titre du principe d’équité public privé et de la contribution à la réussite éducative des jeunes par toutes les formes d’enseignement. Sur l’année 2018, les établissements d’enseignement privé seront ainsi accompagnés à hauteur de 37 millions d’euros de fonctionnement et 25 millions d’euros d’investissement.